La solidarité des "Gens du voyage" français avec les Roms

Publié le par Le Niglo en colère

Les « gens du voyage » français (Roms, Manouches, Sintis, Yéniches, Gitans) sont des composantes du même peuple Romani (Tzigane), minorité internationale, transnationale, dorigine indenne. Partout minoritaire et partout persécutée. Séparer le combat des gens du voyage français de celui des roms roumains et bulgares serait une erreur. Cest tout le peuple tzigane qui est attaqué par Sarko et sa bande (Cf Berlusconi en Italie).

Notre combat se déroule donc sur deux fronts :

1) Le front « Gens du voyage » français :

lutte contre le racisme

lutte pour l’égalité civique avec les autres citoyens français

abolition du carnet de circulation pour les nomades

droit de vote effectif pour les « gens du voyage »

respect des lois Besson 1990 et 2000 sur le stationnement des nomades :obligation pour les villes d’au moins 5 000 habitants de construire des aires pour les gens du voyage réparties en terrains familiaux autogérés et aires de grand passage

création d’un centre de mémoire dédié aux persécutions de la seconde guerre mondiale (le « Samadùripen », génocide nazi : 500 000 à 1 000 000 de morts tziganes en Europe entre 1939 et 1945, camp d’internement en France dès 1939)

2) Solidarité avec les Roms roumains et bulgares

reconnaissance de leurs droits de citoyens européens (liberté de circulation, de travail, de scolarisation de leurs enfants, des soins médicaux)

respect de la dignité due à chaque être humain

mise en place de solutions au problème de l’acceuil des émigrants Roms (terrains de stationnement, logement, travail) : il y a des fonds européens pour un programme « rom ».

lutte contre toutes les formes de racisme, dont le racisme anti-tzigane

reconnaissance de notre identité culturelle transnationale européenne

Notre stratégie :

C’est à nous, gens du voyage, français, roms, de définir ce que nous voulons. Toute solution apportée sans nous avoir consulté aboutira à un échec. Les collectifs de soutien doivent nous soutenir et non décider pour nous de cde que nous voulons et de notre stratégie pour y parvenir.

Le cas des roms issus des pays ex-communistes est spécifique. Il s’agit d’une fraction de la classe ouvrière, la plus faible, sacrifiée sur l’autel du capitalisme triomphant et victime des nationalismes.

Des militants libertaires se sont investis dans ce combat. L’Association « Le Niglo en colère » a été fondée en 2009 par des militants de l’ex-Commisson gens du voyage de la CNT, fondée en 2002, qui publiait le bulletin « Le Niglo en Colère ». Cette association, avec l'aide de ces militants libertaires du 78 et du 95, anime aujourd’hui un site du même nom (http://lenigloencolore.over-blog.com) à ne pas confondre avec celui de l’AIT devenu « Le Niglo en colère noire » qui ne représente personne.

L’association mèle à l’organisation traditionnelle des gens du voyage une forme d’organisation associative, et d’autogestion (terrains autogérés). L’association s’est fédérée au sein de l’UFAT, organisation laique qui rejette toute tutelle de l’Etat, des partis politiques ou des églises (même tziganes). Elle n’est composée que de tziganes et de gens du voyage. Les collectifs de soutien ou commission gens du voyage/roms par compte doivent être mixtes (gens du voyage, Roms et gadjés)

Djala michto

 

Christophe CUSOL,

président de l’association,

délégué national de l’UFAT

 

 

Yvon Pierrot Rheinhard,

membre du bureau de l’associations

Publié dans Résistances tsiganes

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